1. |
De Guerre Lasse
03:36
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Au rythme de mes pas vagabonds
La route est devenue pérégrinations
Je ne sais plus si l'asphalte a gagné face au pèlerin aux souliers fatigués
Ou bien si ce sont mes pieds, en vain à l'arpenter, qui ont fini par l'user
A ne réciter que des psaumes restés lettres mortes
J'ai fini par n'ouvrir que de lourdes portes
Qui menaient à nuls chemins mais à des déserts
J'implore pénitence
Las de mes errances
Et la peur d'assumer me fait vous réclamer une énième occasion pour moi d'échouer
De guerre lasse, j'ai voulu tuer la bête blessée, en oubliant qu'une blessure pouvait se panser
De guerre lasse, j'ai ravalé tous mes sanglots, en voyant que les larmes sèchent moins vite que le sang
Et je suis fatigué de me pardonner vos dernières chances pour encore une fois rater
Sur le trône d'un royaume
A la hampe sans drapeau
Je ne mords la main nourricière
Je la ronge jusqu'aux os
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2. |
Meurtrière
01:43
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Leurs vies en palimpseste pour avoir toujours une chance de réécrire l'Histoire
Ça creuse sa propre tombe mais ça accuse sciemment l'autre de tenir la pelle
Martyrs aux paumes bien propres
Toujours à l'affût du rance
Prêt à fondre tel un charognard
Pas le genre à tirer sur l'ambulance
Mais plutôt sur le corbillard
Soldat sans meurtrissures
Derrière sa meurtrière
(x2)
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3. |
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Entre chien et loup, ta propre vue, tronquée, ne peut plus distinguer le vrai de qui tu es
Aveuglée par une lumière mensongère qui, dans l'obscurité, ne brillera jamais
Pompier pyromane soufflant sur les braises
Ravivant une flamme qui n'est que fumée
Se croire le maître quand on est esclave
Et n'être qu'un mot parmi les phrases
Se croire modèle quand on est ersatz
Et n'être qu'un chien en cage
Where sheeps are worse than wolves
There's only scapegoats
Where sheeps are worse than wolves
There's only scapegoats, only scapegoats
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4. |
Maelström
00:47
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Comme les rêves s'échappent toujours trop vite au réveil
J'ai souhaité voir la lumière épouser la nuit
Car le temps d'apprendre à voir, il fait déjà noir
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5. |
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« Courage, fuyons » telle est la devise des plus courageux
Car il est toujours plus aisé de blâmer les cieux
Surtout si l'on a soi-même pissé sur ses propres récoltes
Et de voir le crépuscule alors que c'est l'aurore qui pointe
Je me réjouis de porter à mes pieds des semelles usées
Eux geignent d'escarres à leur genoux contrits
Car vos couronnes d'épines ont fait de moi un roi
Accepter les souffrances à endurer
L'infortune n'est pas toujours punition divine
(x2)
Il est bien facile de se dire saint
Quand on a troqué son auréole, s'apercevant qu'elle était dorée
Mes erreurs ont fait de moi ce que je suis
Mes ratés ont plus d'emprise que mes succès
On m'affamera plusieurs fois avant ma mort
Mais c'est rassasié que je sortirai de ces holodomors
Quand bien même l'enfer
(x3)
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6. |
Une Livre de Chair
02:57
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A tant vouloir faire la course aux « j'aime »
Ils ont fini par perdre par tout amour propre
A l'éternelle merci du regard d'autrui
Les rats suivent toujours docilement le joueur de flûte
D'influenceurs à équarrisseurs, il n'y a qu'un seul clic
Ou un pouce en l'air comme dans les jeux du cirque
Que l'on en jette un par-dessus bord, comme l'a fait Panurge
(x2)
Au pied de leur maison, d'extérieur si lumineuse
Vous ne trouverez que fenêtres et portes closes
D'influenceurs à équarrisseurs, il n'y a qu'un seul clic
Ou un pouce en l'air comme dans les jeux du cirque
Aux juges sans oripeaux la cagoule de bourreau
Et, pour s'absoudre de tout pêché, une livre de chair viendront prélever
La balance jamais ne doit être déséquilibrée
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7. |
Où Gisent les Ancres
01:35
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Le feu de demain nous appelle
Les ombres d'hier vers le fond nous entraînent
On pense en avoir terminé avec le passé
Mais lui n'en a jamais fini avec nous
Et pour faire face à cette vérité, seul le mensonge semble honnête
Même si ça rend les fantômes éternels
En même temps, les vivants sont morts depuis longtemps
Porté par le courant
Blotti dans le creux de la vague
On finit par se réveiller là où gisent les ancres
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8. |
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Des journées entières
A ravaler leur fierté
Sous la pluie d'un chantier
Et dans des chambres à balayer
Au prix de tous les sacrifices
Pour que je n'ai jamais à manquer
Que personne ne puisse se moquer
Ils ont porté avec fierté, les mêmes vieilles bottes usées
Au prix de tous les sacrifices
Je voulais juste leur dire, avant qu'ils ne doivent partir
Ma fierté, c'est qu'en moi pour toujours ils vont vivre
Mais c'est à peine si je peux l'écrire
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9. |
En Haut des Cimes
03:29
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Tel un lutteur devant sans cesse s'affronter lui-même
Mais renonçant éternellement au combat, à la seule idée de devoir prendre des coups
Donnant ainsi à la plus brillante des étoiles le goût du tréfonds des abîmes
Qui donc courbe sans cesse l'échine peut prétendre vouloir vivre en haut des cimes ?
Puisque vous avez confondu monts-de-piétés et collines
Je gravis le géant endormi
Et vous abandonne ici-bas, à vos doctrines résonnant comptines
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10. |
...et le Déluge
05:56
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La pluie commence à faire tomber
Des gouttes sur ma nuque aiguisées comme des couperets
Et le déluge engloutit mes volontés
Noyant progressivement chacun de mes pas
Des vagues de regrets qu'on n'ose affronter
Préférant le chant des sirènes à la lumière du phare
Des naufrages pour seules escales
N'entrevoir que l'azur quand tout vire à l'amer
Jusqu'à ne plus savoir si le sel sur nos lèvres est celui des larmes ou de l'eau de mer
Et le déluge engloutit mes volontés
Noyant progressivement chacun de mes pas
Des vagues de regrets qu'on n'ose affronter
Préférant le chant des sirènes à la lumière du phare
Des naufrages pour seules escales
Les rats quittent le navire, puissent-ils tous se noyer
Et même s'il pleut pendant 40 jours et 40 nuits
La colombe finira par ne plus revenir
Et même s'il pleut pendant 40 jours et 40 nuits
L'océan recouvrira tous nos cadavres
Et le déluge redeviendra mortes-eaux
Le sable accompagnera chacun de mes pas
Même une boussole brisée parvient à donner au moins une bonne direction
Les vignes, nouvelle escale
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